► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
La linguistique est née dans l’Antiquité. Pour autant, les théories des Grecs et des Latins ne sont pas des ébauches de précurseurs, et le premier balbutiement d’une science qui serait parvenue aujourd’hui à sa maturité, mais une autre façon de concevoir et de décrire la langue ; il serait simplificateur de ne chercher dans l’Antiquité que des sources de la pensée moderne : il s’agit d’abord de découvrir comment se sont constituées d’autres organisations du savoir linguistique. Le sujet développé ici est celui de la syntaxe dans le domaine latin : comment les Romains se sont-ils représenté la structure interne des énoncés ? Partant de la conjonction, et des diverses façons dont elle est perçue et décrite dans l’Antiquité, Marc Baratin suit la progression des multiples montages que les Latins ont bâtis pour théoriser la syntaxe du latin, en se fondant d’abord sur les grilles d’interprétation mises en place dans le domaine de la logique pour analyser les mécanismes de production du sens, puis sur les conceptions de la correction développées dans les traités de grammaire, enfin sur la recherche d’une justification interne des constructions, qui avait présidé au développement d’une syntaxe grecque. Par delà la diversité de ces tentatives, les Romains obéissaient à une motivation commune, qui leur est propre : découvrir ce que leur langue, le latin, avait de spécifique par rapport au modèle omniprésent du grec.