► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Texte établi et traduit par G. Lafaye, revu par S. Viarre et J.-P. Néraudau. Introduction et notes par J.-P. Néraudau.
• Les dieux ont un jour quitté les assemblées des mortels et ne leur ont plus permis de les rejoindre dans la lumineuse clarté du jour. La poésie, par l’harmonie musicale de ses accords et de ses images, a pour mission de chanter la nostalgie de ces temps bénis. Catulle est le grand-prêtre de cette anamnèse exaltante et mélancolique. En même temps qu’il reconstruit ce monde onirique des bénédictions enfuies, il est contraint de le déconstruire par les réalités individuelles et collectives. De là, cette égale intensité dans l’enthousiasme des chants d’amour et dans la virulence des attaques satiriques. L’unité de l'œuvre de Catulle, d’apparence si composite, réside dans cet engagement lyrique de l’individu qui oppose aux laideurs du réel les souvenirs lumineux de l’idéal. L’alliance de la grâce et de la trivialité donne à cette poésie une saveur unique dans la littérature antique.