► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Traduction, introduction et notes de Bruno et Maylis Couillaud.
Le Peryermeneias ou De l'interprétation est le deuxième traité de l'Organon d'Aristote. Ce texte a presque vingt-quatre siècles et le commentaire qu'en fit Thomas d'Aquin à Paris date de 1270. Mais comme œuvres philosophiques ces deux ouvrages dépassent les limites de leurs époques respectives et atteignent l'universel. Fondateur de la logique, Aristote expose dans son traité la nature et les propriétés de l'énonciation, seul discours apte à dire la vérité. Mais le texte qui nous est parvenu est difficile. C'est pourquoi saint Thomas analyse précisément la lettre du philosophe grec selon une méthode nouvelle pour son époque. Il fait ensuite le point sur certains des commentaires antérieurs au sien, en les dégageant parfois de leurs influences néoplatoniciennes ou arabes par une critique interne à la pensée du Stagirite. Il développe enfin de façon originale nombre de thèmes fondamentaux : vérité de la pensée et de la parole, rôle des mots par rapport aux idées et aux choses, règles logiques pour lever les ambiguïtés du langage, déterminisme et liberté de l'homme face au futur... etc. La pensée contemporaine, riche des apports de disciplines variées, présente souvent sur tous ces thèmes des vues éclatées en savoirs hétérogènes : grammaire, linguistique, psychologie cognitive, logique formelle, épistémologie... L'originalité de la méthode philosophique et donc du Commentaire du Peryermeneias est de nourrir une réflexion qui permet d'accéder au réel dans son unité et donc de jeter une lumière de sagesse sur les interrogations de tous nos savoirs spécialisés.