► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Introduction et traduction par A. Festugière. Préface de Jacques Legoff.
• Les éditions Macula nous proposent les Discours Sacrés d' Aelius Aristide traduits pour la première fois en français par le Père Festugière. Enfin accessible à tous, annotée et commentée avec intelligence, cette œuvre liminaire de l'Antiquité tardive révèle des aspects inattendus de la religion et de la médecine du IIe siècle après Jésus Christ. • L'auteur est un orateur de l'Asie mineure qui allait de ville en ville, composait d'éloquents discours à la gloire d'une cité ou d'un Dieu et donnait aussi de très sérieuses conférences sur des thèmes moraux rebattus. Ce sophiste itinérant n'aurait certes pas eu l'heur de passer à la postérité s'il n'avait écrit ses Discours sacrés où il raconte avec une complaisance parfois naïve ses exploits oratoires, sa maladie et surtout ses rêves qui l'ont soustrait à la médiocrité pour le mettre en relation avec Asclépios. • En effet ses souffrances ont attiré la compassion du dieu guérisseur qui lui ordonne en rêve des prescriptions incongrues et violentes : monter à cheval, faire des marches forcées nu-pieds, prendre des bains froids alors que le mal est à son comble, que grelottant de fièvre, il doit rester alité. Bien qu'obéissant à la logique paradoxale de l'univers onirique, ces prescriptions constituent un témoignage remarquable sur la médecine esculapienne et son rapport magique à la nature qui prend l'être dans un cérémonial thérapeutique. Baigné d'eau glacée, purgé de ses humeurs malades par des vomitifs puissants, le corps purifié connaît l'exaltation des héroïques endurances. Il jouit de la limite sans cesse défiée et dépassée dans une nature secrètement complice. Pharmacologie et art culinaire s'unissent alors pour tracer la frontière entre le sain et le malade.
Citation extraite de : Mireille Demaules. Aelius Aristide, Discours sacrés, rêve, religion, médecine du IIe siècle ap. J.C., Introduction et traduction par A. J. Festugière, Médiévales, 1987, vol. 6, n° 13, pp. 174-176.