► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
En français, Initiation philosophique, Presses universitaires de France, 1963, 12 x 18,5 138 pages broché,occasion. Couverture en bon état. Nombreuses rousseurs. Tampon de librairie sur la page de titre. Bon état intérieur.
• Le R. P. Gauthier vient de publier, dans la collection Aristote. Traductions et études, une traduction française de l’Ethique à Nicomaque, précédée d'une introduction historique. Cette publication sera suivie sous peu d'un volumineux commentaire sur le même ouvrage. On ne s'étonnera donc pas de trouver dans le présent tome de la collection Initiation philosophique plus qu'un simple rappel de ce peut savoir quiconque a touché de près ou de loin à la morale d'Aristote. • L'auteur commence par montrer la nécessité de faire appel à l'évolution de la pensée d'Aristote dans l'étude de sa morale. Certes, le Protreptique mis à part, les œuvres éthiques d'Aristote n'accusent pas de différences fondamentales. Il faut pourtant recourir à l'histoire de la pensée aristotélicienne pour comprendre que ces œuvres nous exposent une morale qui est incompatible avec l'anthropologie que nous considérons comme proprement aristotélicienne. Seule l'histoire peut nous expliquer que l’Ethique à Eudème et l’Ethique à Nicomaque se rattachent, non pas à l'hylémorphisme du Traité de l'Ame, mais à une anthropologie antérieure, qui, elle-même, fait suite au platonisme du Protreptique. Cette anthropologie rejette l'idée d'une âme transcendante et immortelle, mais ne conçoit pas encore l'homme comme unité substantielle de deux principes : l'âme y est mise en relation nécessaire avec le corps, mais cette relation unit des substances qui ont leur activité propre ; l'union de l'âme avec le corps y est présentée comme une association où le corps peut servir d'instrument pour l'âme ; de plus, l'âme y est divisée en « parties », la « partie » rationnelle étant ce qu'il y a de plus important en elle. Bref, la morale des Ethiques recèle une anthropologie qui est encore bien près de la conception platonicienne suivant laquelle l'homme, c'est, par-dessus tout, l'esprit...
≡ Extrait de : Wylleman André. René-A. Gauthier, La morale d'Aristote. In: Revue Philosophique de Louvain. Troisième série, tome 56, n°51, 1958. pp. 512-517.