► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
• Avec son érudition d'helléniste et sa pénétration d'historien, il a su nous présenter un exposé lumineux de ce que fut en réalité un Sage qui a été tour à tour exalté et décrié. •Une introduction sur la religion hellénistique, qui de municipale devient universelle et individuelle, replace l'œuvre d'Ëpicure dans son milieu historique. D'autre part, la vie mieux connue du et les malheurs qui affligèrent sa jeunesse expliquent que sa morale attribue à l'absence de trouble, à l'ataraxie. •Cette ataraxie exige qu'on ne participe pas à la vie politique de l'État, qu'on quitte tout souci des affaires profitables et de la de la richesse, elle commande que l'on vive caché. Mais un pareil renoncement donne une valeur eminente au culte de l'amitié, celle qui unit le maître à ses disciples et les disciples entre eux. Elle fait de l'école, où les femmes sont admises, une grande famille, qui se réunit pour célébrer dans la joie des fêtes communes, et cette chaude amitié fut une des raisons du long attachement de tant d'adeptes à l'épicurisme. •Le Père Festugière a donné de la religion d'Ëpicure une analyse d'une grande finesse psychologique. Le Sage n'est pas un sceptique, il croit en les dieux, il participe aux cérémonies du culte athénien, il est, au sens païen, un homme pieux. Mais comme les mortels, pour obtenir l'ataraxie, doivent ne point s'inquiéter des affaires de ce les dieux, qui vivent dans une béatitude parfaite, doivent à plus forte raison s'en abstenir. Ainsi il ne faut pas offrir à ces dieux des sacrifices dans l'espoir d'obtenir d'eux une récompense, comme il est impie de croire qu'ils peuvent infliger des châtiments et être les de crimes.
≡ Extraits de : Cumont Franz. A. J. Festugière. Épicure et ses dieux. In: L'antiquité classique, Tome 15, fasc. 2, 1946. pp. 375-376.