► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Rome, été 680. L'ancienne capitale de l'Empire n’est plus qu’une modeste cité de quelques dizaines de milliers d'habitants, vivant dans les ruines de ce qui fut la plus puissante agglomération de la terre. Partagée entre la nostalgie d’un monde disparu et les espérances d'un autre, encore à construire, la ville abrite une population de Latins, juifs Orientaux qui ont fui leur province d'origine envahie par les Arabes, de même qu’une foule de pèlerins de toutes nationalités attirés par les tombes des apôtres Pierre et Paul ou par celles des nombreux martyrs des persécutions des premiers siècles. Lorsque commence le récit, Rome est secouée par une série de faits étranges qui troublent l'ordre public : crimes, morts mystérieuses, disparitions inexpliquées, vols, profanations. Les hommes du dux Romae, représentants de l’empereur qui réside à Constantinople, prennent conscience de la menace, sans mesurer réellement la gravité du danger. Clercs et administrateurs, chacun de leur côté, cherchent un moyen de mettre un terme au drame qui se joue. Sur fond d'Antiquité tardive, le lecteur démêle les fils de l'intrigue qui se trame dans ce monde en plein bouleversement politique, traversé par d'âpres querelles théologiques. Il découvre les traditions romaines de cette période mal connue, où les pouvoirs civils et religieux, encore mal définis, s'affrontent, où la rigueur du raisonnement n'exclut pas l'intuition, où la réalité côtoie le rêve. Pourtant, si les événements qui perturbent Rome en cette fin de VIIe siècle s'inscrivent parfaitement dans la mentalité de l’époque, leurs causes profondes peuvent trouver un écho dans nos sociétés contemporaines.