Dès le Vème siècle, le christianisme venu du Proche-Orient se construit avec et contre le paganisme qui l'a précédé en terre d'Occident. Une mythologie typiquement médiévale se développe alors sur les restes de croyances païennes (celtiques surtout) que le christianisme put contrôler en les assimilant. Comment comprendre cette « mythologie chrétienne » du Moyen Age qui laisse encore autour de nous tant de rites incompris ( des feux de la Saint-Jean au sapin de Noël) et tant de saints si bizarres et si peu catholiques ? Autour de St Martin, de son âne ou de son oie, du cerf de St Hubert, des canards de Ste Brigitte, de St Christophe et de sa tête de chien, de Valentin et Denis, les martyrs décapités, ou de Bénézet, le constructeur de pont, de Ste Marthe et de la Tarasque, de toutes les vierges noires, une profonde cohérence mythique se dessine. Le calendrier carnavalesque révèle les enjeux méconnus mais essentiels de cette mythologie millénaire.