► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Traduit du latin par Louis de Mondalon, présentation par André Mandouze.
« J'ai tardé à t'aimer, Beauté si ancienne et si neuve, j'ai tardé à t'aimer ! Ah, voilà : tu étais dedans, moi dehors, et je te cherchais dehors où je me ruais, beau à rebours, sur les belles choses d'ici-bas, tes ouvrages. Tu étais avec moi sans que je fusse avec toi, tenu loin de toi par elles, qui, à moins que d'être en toi, ne seraient pas. Tu as appelé, crié, et tu as rompu ma surdité. Tu as brillé par éclairs et par vives lueurs et tu as balayé ma cécité. Tu as exhalé ta bonne odeur, je l'ai respirée, et je m'essoufle après toi. Je t'ai goûté : j'ai faim et soif. Tu m'as touché : j'ai pris feu pour la paix que tu donnes. Une fois soudée à toi de tout mon être, il n'y aura plus pour moi douleur et labeur et ma vie sera, toute pleine de toi, la vie. Quand quelqu'un est plein de toi, tu l'enlèves. Plein de toi, je ne le suis pas ; aussi mon être me pèse. Entre mes joies (j'ai à les pleurer !) et mes peines, dont il faudrait me réjouir, il y a conflit sans que je sache de quel côté penche la victoire. »