► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
• Faire revivre les vieilles légendes grecques, tel est l'objectif que je me suis assigné depuis un certain temps. Cassandra est une évocation du cycle troyen, Ismène retrace l'histoire d'Œdipe et de sa famille, c'est-à-dire, une partie de l'épopée thébaine.
• J'ai choisi cette fois un autre héros de la légende de Thèbes : Amphion, qui passe pour avoir bâti les remparts de cette ville aux sons de sa lyre. Le sujet est plus poétique que les précédents et pourrait paraître invraisemblable par ses côtés « merveilleux» au lecteur qui ne serait pas averti. Je demande donc instamment à ceux qui me liront de penser qu'il s'agit d'une légende mythologique.
• Ici les sources étaient rares et ténues et j'ai dû m'aider de conjectures. Aucune œuvre de l'antiquité ne nous est parvenue, qui traite réellement le sujet : quelques vers de Pindare, un passage d'Ovide, une reconstruction hypothétique de la charpente d'une tragédie (l'Antiope d'Euripide) tentée par M. L. Séchan, cinq ou six lignes de l'un ou l'autre mythographe, des allusions par-ci par-là, voilà tout ce que j'ai pu utiliser. J'ai donc dû broder ici beaucoup plus librement sur un canevas à peine ébauché. J'ai essayé de créer un milieu, une atmosphère autour de mes personnages et d'observer aussi exactement que possible les caractères de ceux-ci tels qu'ils ressortaient à mes yeux de la tradition qui est parvenue jusqu'à nous.
• Comme le sujet d'Amphion ne suffisait pas à alimenter tout un roman, j'ai adjoint à cette composition l'histoire de Pélops, qui est peu connue et qui a cependant son importance si l'on veut comprendre les malédictions qui pèsent sur ses descendants, Atrée, Thyeste et les Atrides, lesquels jouent un si grand rôle dans la littérature de l'antiquité.
• Ce second conte pourra servir d'introduction à l'histoire d'Oreste, que je me propose d'écrire quelque jour. Au demeurant, Pélops est le beau-frère d'Amphion et les deux histoires ont certains liens entre elles.
• Puisque le public a bien accueilli mes deux romans précédents, j'espère qu'il ne dédaignera pas mes deux contes. Je fais surtout des voeux sincères pour que la lecture de ce nouvel ouvrage divertisse et instruise mes lecteurs. Car c'est là le double but que je vise avant tout.