► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
• Dans l'excellent travail que nous présentons ici, les noms, les titres et les dates ne manquent pas, mais sont généralement signalés plutôt en passant. C'est sans doute de propos délibéré que ce petit livre n'a pas été appelé «Histoire de la littérature latine chrétienne». Ce qui intéresse son auteur avant tout est la description des « mariages », variés, entre des éléments venus de la tradition classique (aussi bien contenu que forme) et des éléments appartenant au « fait chrétien » (contenu et forme, biblique d'abord, littéraire ensuite). Autrement dit, l'auteur a voulu faire une description des styles chrétiens successifs. Cet objectif sera, dans le domaine du Latin des Chrétiens, la marque de l'« école Fontaine ». Personnellement, nous ne pouvons que nous en féliciter. • Après son Introduction, qui est une sorte de charte de fondation de son «école», l'auteur traite de la génération de Tertullien, puis de celles de Cyprien, Lactance et Hilaire. Les trois grands ont chacun un chapitre : Ambroise de Milan, maître de vie ; Jérôme de Stridon, moine et bibliste ; Augustin de Thagaste, évêque d'Hippone. L'avant-dernier chapitre est consacré à la poésie. Nous sommes loin d'être convaincu que saint Augustin, dans ses Confessions 9, 7 (15), nous raconte la genèse de l'hymne ambrosienne (p. 107). Le couple hymni et psalmi ne va pas dans ce sens. Ne s'agit-il pas plutôt d'une façon (la façon « orientale ») d'exécuter la psalmodie ? • Le dernier chapitre nous parle des «fondateurs du Moyen Age». Ne voulant pas empiéter sur la littérature latine médiévale, l'auteur souligne que ce chapitre est surtout un épilogue. Mais, écrit par le spécialiste de saint Isidore, son absence aurait été une lacune Luc-M. Verheijen.
≡ Verheijen Luc. Jacques Fontaine, La littérature latine chrétienne. In: L'antiquité classique, Tome 40, fasc. 2, 1971. pp. 754-755.