► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
En français, Fédérop, 1994, 15 x 21, 412 pages, broché, occasion. Bon état. Nombreuses rousseurs plus ou moins marquées sur la couverture et la tranche. 9782857920908
L'exceptionnelle opulence, la sensualité raffinée des Sybaritains étaient devenues proverbiales, quand la cité fut détruite par les habitants de Crotone qu'indignaient trop de cynisme et d'impiété. De Sybaris la fabuleuse on jalousait les terres à blé, les vignobles renommés, les oliviers prospères, le commerce florissant. Le site, une large plaine où coulaient deux fleuves et qu'entouraient de hautes montagnes dominant la rade, était d'une rare majesté. C est ce qui détermina Hérodote d'Halicarnasse, en train de rédiger son "Enquête", à entrer dans le dessein de Périklès : relever Sybaris de ses ruines et y faire plus que jamais flamboyer le génie grec. Périklès présente l'entreprise comme une expérience qui n'a jamais eu de précédent : rassembler à Sybaris, devenue Thourioï, les représentants de toutes les cités grecques. Mais là-bas, que vont trouver les colons ? Les dieux leur seront-ils favorables ? Quel accueil vont faire aux arrivants les rescapés de jadis, ou plutôt leurs descendants, et les indigènes, toujours hostiles ? Hérodote s'adjoint des personnages notables, le célèbre architecte Hippodamos de Milet et le non moins célèbre Protagoras d' Abdère, chargé de rédiger une Constitution nouvelle. Innover et exceller sont les mots-clefs, mais derrière eux se dissimulent toutes les convoitises habituelles. L'un des premiers visiteurs de la cité reconstruite sera un étrange Sicilien, philosophe, poète, médecin, thaumaturge : Empédoklès. Quels remous suscite sa venue ? Quelles dissensions entre anciens possesseurs du sol et nouveaux venus qui rendent inéluctable le massacre ? Et quel sera le destin de Thourioï, née d'un de ces actes de foi comme, d'âge en âge, en font tous les hommes auxquels les dieux adressent leurs signes ambigus ?