► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
En grec et en français, Collection Byzantine, Les Belles Lettres, 1926-1928, 13 x 20, LXXXVIII + 154 pages - 199 pages, broché, occasion. Bon état. Couvertures défraîchies. Un coin marqué (t. II) en bas de couverture verso. Dos insolés. Première édition. Les deux volumes.
Né en 1018 dans une Constantinople en pleine décadence, Michel Psellos est l’un des plus illustres Byzantins dont l’histoire politique et littéraire ait conservé le souvenir. Avocat, puis juge, il ne tarde pas à accéder aux honneurs en obtenant le tire de « consul des philosophes ». C’est donc depuis les plus hautes sphères de la société qu’il choisit de relater « un siècle de Byzance ». Psellos, tel Thucydide, est autant historien que témoin puisqu’il a assisté à une large partie des événements qu’il relate. L’ouvrage se divise en deux parties : la première couvre le règne de Basile II Bulgaroctone ( le bien-nommé « tueur de Bulgares ») jusqu’à celui d’Isaac Comnène et englobe deux récits bien distincts. Il s’agit tout d’abord d’une narration fondée sur les principes de l’historiographie, dont tout le début relate des événements que Psellos était trop jeune pour voir. Avec le règne de Michel V débute le récit, passionnant des « choses vues » par Psellos. La deuxième partie relate brièvement le règne de Constantin X Doucas et de Michel VII. Œuvre de commande, elle tranche avec la première, mais fournit un bon exemple d’histoire officielle. Historien, chroniqueur, témoin ou historiographe, Psellos explore tous les possibles de la chronographie.
Vaniteux, précieux, superbe et plein de fiel, comparant la cour de Byzance à un « Olympe où manquaient les déesses », Psellos, qui n’est pas sans évoquer Saint-Simon, est autant un politicien retors et subtil qu’un fin psychologue. Le lecteur se délectera des frasques de Zoé, qui avec ses trois maris successifs a gouverné pendant 25 ans le pays, des portraits de l’odieux Michel V ou du valeureux Isaac Comnène. Toutes ses qualités font de la Chronographie l’un des ouvrages historiques les plus brillants et les plus amusants de la littérature byzantine.