► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Traduction du latin de Louis Moreau (1816) revue par Jean-Claude Eslin. Introduction, présentation et notes par Jean-Claude Eslin.
Quand Rome est mise à sac (410 ans ap. J.C.) un soupçon nait chez les Romains adversaires du christianisme : serait-il responsable du déclin de Rome ? Augustin relève le défi de cette interrogation. La force et l'originalité de La Cité de Dieu consistent à proposer un principe pour éclairer le jugement, pour comprendre des événements inédits qui instaurent de nouveaux équilibres. Augustin distingue en effet entre le devenir de deux cités : la cité de Dieu et la cité terrestre. Leur destin ne doit pas être confondu : le règne du Christ et la domination terrestre ne sont pas la même chose. La paix de Dieu et celles des hommes ne se recouvrent pas. La cité de Dieu est certes présente dans l'Eglise, et donc dans le monde : elle n'y est pas " réalisée " et ne le sera jamais. Bien au contraire, la cité de Dieu représente un principe critique par rapport à la cité de la terre. En celle-ci, tout -y compris donc l'empire romain - doit être relativisé, même si, dans la perspective du Jugement dernier, tout garde une valeur unique. Le chrétien vit dans cette ambiguïté, constitutive pour lui, de deux histoires. Les résonances politiques, religieuses, culturelles de La Cité de Dieu, dont c'est la première traduction intégrale en " poche " ont été immenses dans l'histoire de l'Occident.