► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Traduit du latin, présenté et annoté par Danièle Robert.
La vie et l'œuvre de Catulle sont auréolées de mystère. Une date de naissance incertaine (87 ou 84 av. J.-C. ?), une vie brève – trente années, à peine – et, pour finir, une disparition sur laquelle nous n'avons pas le moindre renseignement. La trace essentielle de cette vie : un mince recueil de cent seize poèmes de longueur et de mètres fort différents qui vont de deux à quatre cent huit vers. Vie brève, immense notoriété du poète qui suscita de nombreuses imitations de son vivant, toutes sortes de vocations après sa mort et, jusqu'à nos jours, des réactions admiratives tout autant que de rejet : de Pierre Grimal écrivant que «sans Catulle, il n'y aurait pas eu Virgile» à Charles Héguin de Guerlen, vindicatif : «Passer des élégies de Catulle à ses épigrammes, c'est passer d'un élégant boudoir dans un infâme lupanar. (...) Dans ses écrits obscènes, Catulle ressemble aux compagnons d'Ulysse : l'aimable disciple des Muses se change en un immonde pourceau, tant il semble se plaire dans la fange.» Poète à la fois adulé et honni, Catulle fait penser à Rimbaud par sa jeunesse, sa précocité, sa culture, sa virtuosité et son inventivité prosodiques, ses audaces, sa façon de choquer, de séduire... Selon les époques, on l'exalte ou on le lit sous le manteau. On le propose peu, en tout cas, aux élèves des classes secondaires...