► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
« L'essentiel n'est pas de vivre longtemps, mais de vivre pleinement. » Ce précepte, Sénèque l'a suivi à la lettre. Né à Cordoue, au début de notre ère, il a mené, sous Claude et sous Néron, une triple carrière d'homme d'affaires, d'homme politique et de littérateur. Riche, influent, admiré, il a pourtant connu l'exil et la disgrâce. Comment, alors, se prémunir contre les aléas du destin et la folie des hommes ? Par la philosophie, qui nous apprend à mépriser la vie : « C'est bien peu de chose que la vie, mais c'est une immense chose que le mépris de la vie ». Le stoïcisme est une philosophie du bonheur. Son but : garantir notre liberté intérieure. « Accepter les ordres du destin, c'est échapper à ce que notre esclavage a de plus pénible : devoir faire ce qu'on préférerait ne pas faire. » La liberté suprême est, pour un stoïcien, celle du suicide. Sénèque en a fait l'expérience : suspecté d'avoir pris part au complot de Pison, il se donna la mort - sur ordre de Néron. « Il n'y a que l'homme qui détruit l'homme par plaisir ». Les entretiens et les lettres à Lucilius ne sont pas des œuvres de doctrine. Sénèque y parle très librement de sa carrière, de ses lectures, de ses voyages, de ses promenades ; il y expose ses goûts et ses dégoûts, ses idées et ses sentiments. Il nous permet aussi de suivre son lent travail sur lui-même : « On n'est pas sage, on le devient ». La présente édition a été établie par Paul Veyne, professeur au Collège de France et auteur de nombreux travaux sur l'Antiquité grecque et romaine. Dans son importante Préface de près de deux cents pages, il retrace la carrière de Sénèque, véritable roman des temps néroniens, et met en évidence l'actualité de sa philosophie.