► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
En latin et en français, Collection des Universités de France, Les Belles Lettres, 2012, 13 x 19, CXLVI + 510 pages, broché. Neuf, 9782251014630.
Texte établi, traduit et commenté par Emmanuelle Jeunet-Mancy.
•Il s'agit de la première édition traduite en langue française et annotée du Commentaire au livre VI de l’Énéide réalisé par Servius, grammairien du IVe siècle ap. J.-C. Lecteur érudit de l’œuvre virgilienne, sur laquelle il apporte un éclairage essentiel, il permet à la fois de mieux comprendre l’épopée de Virgile et de mieux appréhender les bouleversements qui agitent le monde romain tardif. • Servius est professeur à Rome à une époque où le christianisme s’impose et où les milieux païens déclinent. Il est reconnu comme un spécialiste de Virgile par ses contemporains, qui voient en lui un défenseur de la civilisation romaine traditionnelle. L’explication vers à vers de l’Énéide, mais aussi des Bucoliques et des Géorgiques, lui permet en effet de maintenir vivace le souvenir de la grandeur de Rome et une culture païenne qui reconnaît dans l’Énéide l’un de ses textes fondateurs. •Le Commentaire servien est riche de scolies aux genres les plus variés : de l’explication étymologique à la résolution d’un problème de scansion, de la notice mythologique au rappel d’un point de Droit romain, d’une remarque sur le bon usage de la langue latine à une digression philosophique… Les scolies du grammairien portent aussi bien sur le fond que sur la forme de l’épopée : on peut les envisager comme un manuel du professeur à l’usage de l’enseignement d’un texte classique, passage obligé dans les études secondaires romaines. Mais au-delà du simple ouvrage didactique, le Commentaire de Servius est surtout un puits d’érudition, un texte où l’encyclopédisme le dispute à l’éclectisme, devenu une des principales sources derenseignements sur la civilisation antique jusqu’à aujourd’hui. • Le livre VI de l’Énéide, dans lequel le héros a la possibilité de descendre aux Enfers et de s’enquérir du devenir de l’âme après la mort, offre tout particulièrement à Servius l’occasion de défendre une vision du monde teintée de néoplatonisme. Ses scolies constituent alors un apport très intéressant à l’histoire des idées dans l’Antiquité tardive.