► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Les Œuvres de Tacite de la traduction de Nicolas Perrot d’Ablancourt n’avaient pas été rééditées depuis plus de trois siècles. Ce texte de Perrot d’Ablancourt vaut par lui-même. La prose d’art qu’il élabore constitue une œuvre à part entière, d’une ampleur et d’une beauté comparable aux traductions de La Bible de Sacy et du Plutarque d’Amyot. Cette traduction a paru entre 1640 et 1651. Il s’agit de traductions libres (on les appelait les “belles infidèles”), dans la mesure où Perrot s’emploie à transposer l’original selon le génie propre du français et se propose avant tout de manifester pleinement les beautés de la langue. Racine admirait cette traduction, et on en trouve plus d’une trace dans Britannicus. De la première page de la traduction de L’Histoire, Claudel a pu dire : « à mon oreille du moins, elle sonne une des plus pleines et parfaites musiques dont la langue ait jamais résonné ». Et Valery Larbaud, pour qui d’Ablancourt était « le plus grand traducteur de notre Siècle d’Or », remarquait : « Le lecteur qui, ne pouvant aborder directement Tacite, se fierait au splendide pis-aller que lui offre d’Ablancourt, saurait, après l’avoir bien étudié, à peu près autant de Tacite qu’une traduction littérale moderne lui en peut faire connaître – et beaucoup plus de français. »
L’ouvrage comprend Les Annales, L’Histoire, La Germanie et La Vie d’Agricola, textes auxquels sont jointes les notes marginales ainsi que les remarques critiques du traducteur et La Vie de Perrot d’Ablancourt d’Olivier Patru qui fut son ami intime.