► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Dominique Ricard, traducteur de Plutarque, naquit à Toulouse le 23 Mars 1741 de parens honnêtes. Après avoir fait d'excellentes études au collège de l'Esquille, il entra dans la Congrégation de la Doctrine chrétienne, et y professa avec distinction. Ce fut dans cette retraite que Ricard, nourri de la lecture des bons auteurs de l'antiquité, entreprit la traduction de Plutarque ; celle d'Amyot, malgré tout son mérite, et que l’on estime encore à cause de son style naïf et plein de charmes, lui parut cependant quelquefois inintelligible pour la plupart des lecteurs modernes ; mais à peine avait-il commencé son travail, qu'ayant eu quelques querelles avec un de ses confrères, il résolut de quitter Toulouse pour venir se fixer à Paris. Trouvant à peine les moyens de vivre du fruit de sa plume, Ricard se mît à donner des leçons particulières, et peu de temps après il devint précepteur des enfans de M. de R. C.... Ce fut en 1783 que parurent successivement les premiers volumes des Œuvres morales de Plutarque. Ricard consacra dès ce moment les vingt plus belles années de sa vie à l'instruction publique et particulière, et depuis il ne cessa, jusqu'à son dernier instant, d'éclairer, de conduire, de protéger la jeunesse éparse dans les diverses institutions de Paris, et pour laquelle, second Rollin, il avait une espèce de paternité. C'est pour elle qu'il entreprit son grand ouvrage, persuadé, avec Jean-Jacques Rousseau, que les Œuvres de Plutarque étaient à la fois un trésor public et domestique, un antidote infaillible qui devait garantir les jeunes gens de la fureur et du poison des romans. La révolution survint, elle n'atteignit point le vertueux Ricard, simple ecclésiastique ; quoiqu'il n'eût point été engagé dans les ordres sacrés, il remplissait tous les devoirs que la religion impose aux prêtres, et plus heureux que ses confrères, il échappa ainsi à la hache révolutionnaire. Ricard fut un savant recommandable, mettant autant de soin à fuir les honneurs littéraires, que d'autres en mettent à les rechercher. In Biographie Toulousaine ou Dictionnaire historique…, L. G. Michaud, 1823.