► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
En français, Collection Payot, Payot, 1922, 10,5 x 16, 160 pages + 160 pages, relié, occasion. Bon état. Rousseurs sur les couvertures. Très bon état intérieur. Les deux volumes.
• Parmi les excellents aperçus historiques dont nous sommes redevables à la maison Payot, celui de M. Maurice Groiset est d'une lecture particulièrement attachante. I1 est impossible de montrer avec un art plus sobre, avec plus de pénétrante finesse, avec un plus véridique souci des nuances, l'action et la réaction constantes qu'exercent les unes sur les autres, par un échange réciproque, toutes les grandes forces, matérielles ou morales, dont se compose une civilisation : événements politiques, institutions, croyances religieuses, art et littérature, mœurs. • Ce tableau rapide, qui, grâce à un heureux choix des motifs, n'omet rien d'essentiel, comprend quatre parties : I. Origines et débuts ; II. Le cinquième siècle ; III. Le quatrième siècle ; IV. Les dernières époques de la civilisation hellénique. Au centre de la composition rayonne, comme il convient, le génie d'Athènes, en qui la race grecque a trouvé, aussi bien pour les défauts et les tares que pour les qualités maîtresses, son expression la plus haute. Mais la vie provinciale n'est pas négligée. Voyez l'évocation charmante qui nous en est faite à propos de Plutarque (p. 90-92). • Dans sa conclusion, destinée à mettre en relief la valeur durable de la civilisation grecque, l'auteur dégage en quelques traits ce qui s'est perpétué de cette civilisation, d'abord dans la Rome païenne, puis dans les progrès du christianisme, enfin à travers le Moyen-Age, l'époque de la Renaissance et les temps modernes. «Si », dit-il (II, p. 157), «on rassemble sous un seul regard tout ce qu'il y a eu en elle de meilleur, tout ce qui a été et reste encore profitable à l'humanité, elle apparaît comme une source merveilleuse de sagesse, de lumière et de beauté. » Au moment précis où recommence chez nous la querelle des Anciens et des Modernes, l'historien psychologue, qui, dans un précédent livre, avait, à propos d'Aristophane, si magistralement étudié la démocratie athénienne (cf. Revue, 1907, p. 274-284)1 rend un service considérable à la démocratie française, ou plutôt à la France, en lui signalant une des formes de culture faute desquelles on risque « de voir ses éléments se désintégrer » .