Seconde édition revue et corrigée.
• Ce n'est pas tant sur la classe politique qu'a reposé la grandeur de Rome, cette oligarchie de sénateurs et de magistrats auxquels se sont surtout intéressés les historiens, mais sur l'adhésion morale de la masse civique, légionnaires et contribuables, émigrants, négociants et colons qui ont romanisé le monde.
• « Senatus Populusque Romanus », « Civis Romanus sum », que cachent ces orgueilleuses formules ? Une longue tradition depuis Mommsen, attachée à l'analyse du droit public et privé, a répondu à la question, mais en termes surtout juridiques. L'entreprise ici tentée par Claude Nicolet est toute neuve : par une relecture attentive de tous les textes historiques, littéraires, épigraphiques, juridiques, ainsi que par une analyse savante du décor monumental et du cadre topographique, essayer de faire revivre le contenu quotidien, le vécu existentiel de la citoyenneté romaine aux deux derniers siècles de la République.
• Au fondement de la vie civique, la « déclaration » qui assure le consensus, fixant la place du déclarant dans le système censitaire. A partir de quoi l'enquête suit pas à pas le citoyen dans les trois aspects essentiels de sa participation militaire, fiscale et financière, électorale et délibérative ; et elle montre comment ces trois aspects s'imbriquent étroitement les uns dans les autres, mais ne touchent que très inégalement les individus, mettant en lumière les clivages sociaux et géographiques.