Cet ouvrage présente les principaux résultats des recherches internationales récentes sur la longue transition entre la mutation de l'empire romain due à la reconnaissance du christianisme par l'empereur Constantin, en 313, et l'affirmation d'une identité occidentale, symbolisée par le couronnement impérial de Charlemagne (800). En effet, de même que le Moyen-Age n'a pas sombré dans le néant avant l'apparition de la Renaissance, on sait aujourd'hui que l'Antiquité ne fut pas anéantie par l'installation de peuples germaniques à l'intérieur de l'empire romain : les " barbares " n'étaient pas des sauvages, les Francs maniaient le latin aussi bien que le francisque et les Vandales ne se livrèrent à aucun vandalisme. Cette synthèse vient combler un manque dans l'édition en langue française sur l'ensemble d'une période cruciale pour l'histoire européenne. Elle décrit les divers aspects - politiques, mais aussi religieux, économiques ou sociaux - de la lente acculturation entre les " barbares " admirateurs de Rome et les Romains avides à la fois de paix et d'un pouvoir plus proche de leurs préoccupations. Charlemagne rassembla presque tous les peuples d'Occident et leurs expériences, affirmant, par son sacre, que cette nouvelle société méritait la gloire et la considération dont se prévalait l'empereur de Constantinople.