► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Recueillis, présentés et annotés par François Solesmes.
Peu d’œuvres humaines auront inspiré à François Mauriac autant de pages – échelonnées sur trente années – que celle de Mozart. Sans doute parce que jamais, dans l’ordre de la création, l’humain ne parut avoir plus manifestement partie liée avec le surnaturel, et l’ici-bas avec l’Au-delà. Dans ce livre qui recueille l’essentiel de ses écrits sur la musique, un grand musicien en prose et en vers évoque les morceaux qui accompagnèrent sa vie, et il nous dit quel bouleversement lui vint d’un Mozart tardivement redécouvert. Si l’on y voit un homme mûr se souvenir, et reconnaître et saluer chez le compositeur cet esprit d’enfance qui procède de Dieu, on y surprend surtout un chrétien tourmenté par le problème du mal et que fascine ce Don Giovanni qui, sourd à tout repentir, jette son salut dans la balance. (Le chroniqueur engagé excellant à relier à son habitude les considérations les plus actuelles à un intemporel qui le requiert bien plus encore.) Avec ses reprises et récurrences qui sont moins redites qu’infinies variations, avec une ferveur qui trouve sa parfaite résonance dans la palpitation de la phrase et son sourd halètement, voici vraiment, sur Mozart, Don Giovanni et quelques autres, un modèle de « critique effusive ». François Solesmes