► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
En français, A la recherche de la vérité, Librairie Hachette, 1952, 12 x 19, XXIV + 208 pages, broché, occasion. Correct. Couverture défraîchie avec quelques rousseurs. Papier intérieur jauni de manière uniforme.
Il est plus difficile qu'on ne le croit d'écrire avec sagesse sur la sagesse de Plotin. Comme un navire à l'ancre, les Ennéades sont solidement amarrées, mais elles oscillent sans cesse sur place ; aussi un exposé de leur doctrine est-il presque toujours une simplification ou une falsification. Il faut sacrifier des nuances, choisir entre des thèses d'apparence contradictoire. C'est ce que n'a pas fait M. de Gandillac. Il a le mérite de s'être refusé à ne pas tenir compte de tout. Au lieu d'une interprétation brillante et fausse, il a préféré un genre d'originalité qui e3t rare ; il a entrepris de méditer sur tous les textes, spécialement quand ils divergent, pour chercher à les concilier s'il était possible de le faire honnêtement. Patience, objectivité et sympathie résument donc sa méthode. Nous sommes loin de l'aventure séduisante et fragile d'un Max Wundt qui, avec un lambeau de la vie de Plotin par Porphyre, prétend éclairer l'œuvre entière du maître par son amitié pour l'empereur Gallien. M. de Gandillac rend à chaque hypothèse les hommages qui lui sont dus, mais conclut avec bon sens : « Successeur tardif de Speusippe, précurseur lointain de l'idéalisme moderne, conseiller moral d'un prince éclairé, il se peut qu'à des degrés divers, Plotin ait été plus ou moins tout cela et bien d'autres choses encore. Il nous semble pourtant que l'essentiel du plotinisme est ailleurs ...» (p. xv).
Extrait de Nédoncelle Maurice. M. de Gandillac, La sagesse de Plotin, 1952. In: Revue des Sciences Religieuses, tome 26, fascicule 4, 1952. pp. 410-412.