► Allard, J. - Feuillâtre, E. En grec et en français, Cours de langue grecque J. Allard et E. Feuillâtre, Librairie Hachette, 1947, 13 x 20, 144 pages, broché. Neuf. Réimpression de l'édition Hachette de 1947 en petites séries.
Introduction de Jean-Baptiste Gourinat. Préface de : Gilbert Romeyer-Dherbey.
• Cet ouvrage est la réédition de La morale d'Épicure de Jean-Marie Guyau, initialement publié en 1878. L'édition de 2002 reprend le texte de la troisième édition (1886) et propose, en outre, une traduction des textes grecs et latins cités en note dans le texte original et non traduits par Guyau. • L'originalité de l'ouvrage de Guyau réside dans le choix d'aborder l'épicurisme en privilégiant la dimension morale de la doctrine. Elle réside également - et peut-être plus encore - dans la présentation qui est faite de la philosophie d'Épicure comme un système de pensée en développement et, par conséquent, encore inachevé. Tout au long de son ouvrage, y compris dans les trois premiers livres dédiés à la philosophie d'Épicure, Guyau opère un travail de mise en perspective de l'épicurisme antique avec les mouvements de pensée qui en sont, selon lui, les héritiers, qu'il les désigne sous l'appellation d'épicurisme moderne et contemporain ou sous la dénomination plus large de pensée utilitaire. Il en résulte un exposé d'ensemble que l'on peut qualifier - au plein sens du terme - de vivant, comparable à un organisme qui, en vertu de la méthode utilisée par Guyau, mais aussi de sa vitalité propre, évoluerait sous nos yeux. • L'ouvrage de Guyau est précédé, dans cette réédition, d'une étude inédite en français de Gilbert Romeyer Dherbey qui dessine une poétique de l'espace épicurien où dominent les figures du cercle, de l'enveloppe, de la limite ; espace qui trouve, peut-être, dans l'image de la coquille, son expression la plus adéquate. L'épicurien, en ces temps périlleux du monde hellénistique, isole sa fragile sérénité en des cercles successifs : cercle des remparts du jardin et de l'amitié, cercle du corps-coquille où la connaissance du monde en est la résonance, concentration de l'individu enfin sur son propre plaisir, par nature limité, circonscrit et sans cesse gagné sur la souffrance. • Dans la préface à l'édition de 2002 de La morale d'Épicure, Jean-Baptiste Gourinat, retraçant les aspects de la brève carrière de Guyau, met en évidence, par-delà leur apparente hétérogénéité, l'unité de ses travaux de philologie, d'histoire de la philosophie et de philosophie. Un mémoire rédigé en 1874, L'histoire et la critique de la morale utilitaire, est à l'origine des travaux d'histoire de la philosophie de Guyau : La morale d'Épicure et ses rapports avec les doctrines contemporaines (1878) et La morale anglaise contemporaine, morale de l'utilité et de l'évolution (1879), ouvrages qui préparent l'Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction (1885).L'avant-propos de Guyau contribue d'ailleurs à préciser les rapports que l'ouvrage entretient avec le mémoire initial, couronné par l'Académie des sciences morales et politiques, dont il est tiré...