Traduction intégrale du sanscrit sous la direction de Madeleine Biardeau et Marie-Claude Porcher. Commentaires iconographiques et introduction d’Amina Taha Hussein-Okada, conservateur en chef au musée des Arts asiatiques Guimet, en charge des arts de l’Inde. Préface de B.N. Goswamy, professeur émérite en histoire de l’art à l’université du Punjab, à Chandigarh. Un ouvrage d'exception, à la fois objet d'art, œuvre et témoignage de civilisation. Épopée fondatrice, le Ramayana raconte la vie exemplaire du prince Rama. Contraint par son père à l’exil, Rama quitte sa ville natale pour mener une vie d’ascète dans la forêt, accompagné de son épouse Sita et de son frère Laksmana. Lorsque Ravana, le roi des démons, enlève Sita et l’emmène sur l’île de Lanka, une guerre sanglante éclate, opposant les troupes du redoutable Ravana à l’armée des singes, fidèles alliés de Rama. Le prince sort vainqueur de cet effroyable combat et retrouve son royaume où il est accueilli avec ferveur. C’est à la fin du XVIe siècle que l’empereur moghol Akbar décide de faire traduire le Ramayana du sanscrit en persan afin de favoriser la compréhension et la tolérance mutuelles entre hindous et musulmans. En 1588, il le fait magnifiquement illustrer par cent-soixante-seize miniatures dans un premier manuscrit moghol. Ensuite pendant près de trois cents ans, des milliers de miniatures indiennes sont créées dans les royaumes rajputs du Rajasthan, les collines du Punjab, les sultanats du Deccan, dans le centre et le Sud de l’Inde. Diane de Selliers est une chasseuse de trésors. Il a fallu en effet dix années de recherches pour que Diane de Selliers et son équipe identifient à travers le monde plus de cinq mille miniatures illustrant le Ramayana. Parmi celles-ci, près de sept cents viennent illustrer cette édition. Cet éblouissant florilège est constitué d’œuvres majeures conservées dans les musées en Inde, en Europe, aux États-Unis, au Qatar, au Pakistan, en Australie et au Canada. Il comprend aussi de très nombreux trésors conservés dans le secret des collections privées.