Traduction et notes par Édouard Lancereau. Introduction par Michel Angot. Illustrations par Odile Santi.
« La fortune vient au-devant de l’homme actif et vaillant. Dire que c’est le destin qui nous donnera tout, c’est parler en lâche. Laissez le destin de côté et, ne comptant que sur vos propres forces, montrez de l’énergie.
Si, malgré vos efforts, vous ne réussissez pas, qu’aura-t-on à vous reprocher ? »
Un roi, déplorant le manque d’instruction de ses fils, demande à un brâhmane versé dans la science politique de remettre les princes sur le droit chemin. Celui-ci s’exécute et met sur pied un programme d’enseignement en quatre parties : « L’acquisition des amis », « La désunion des amis », « La guerre » et « La paix ». Il propose aux jeunes princes de s’asseoir autour de lui et commence à leur raconter une série de fables imbriquées, sans négliger de faire ressortir les enseignements à tirer de chaque histoire.
Datant probablement du IXe ou Xe siècle, le Hitopadesha puise dans le fonds commun de fables et de contes et s’inspire, en les réarrangeant, de différents autres recueils, célèbres (comme le Pantchatantra) ou disparus. L’introduction de Michel Angot remet ce texte dans son contexte historique et insiste sur la vocation première de ces fables : enseigner la clairvoyance, la stratégie et la raison d’État aux jeunes princes.